Critique : Les Randonneurs à Saint-Tropez

Il suffit de pas grand-chose pour situer le désarroi qui nous empare à la sortie de ces Randonneurs là : p… Les Bronzés 3, c’était drôle finalement ! Il y a une vraie tristesse à constater que ce deuxième opus est aussi peu amusant que le premier était réussi et souvent hilarant. Envolée la qualité d’écriture des Randonneurs, disparu ses répliques souvent mémorables, aux abonnés absents l’alchimie de comédiens ayant des personnages à défendre.

Cette fois-ci, place à une resucée incroyablement maladroite qui respire la réunion « forcée » d’une troupe « d’artistes » venue capitaliser sur la renommée du titre. Personne n’y croit vraiment et faire partir nos randonneurs à St Tropez était sans doute la pire des idées au monde. Tout l’attrait et le charme du titre même du film s’évaporent en quelques secondes pour laisser placer à une succession de sketchs jamais drôles (ah, si, l’abattage de Karin Viard, la seule qui y croit un peu, arrache quelques sourires) qui font passer Jet set et consorts pour un modèle d’écriture comique.

A un moment où Bienvenue chez les ch’tis triomphe, devenant le film français le plus vu de tous les temps (au cinéma), sort donc son exact contraire, une comédie d’une pauvreté scénaristique abyssale dont la création ne peut être due qu’à des raisons bassement mercantiles. Une réunion foireuse de copains que l’on avait adorés par le passé et qui devrait connaître une belle désillusion au box-office. A bon entendeur (bis) !