Critique : L'Occitanienne

Lucile Bellan | 19 mars 2008
Lucile Bellan | 19 mars 2008

Basée sur l'histoire vraie d'une liaison de François Réné de Chateaubriand avec une femme qu'il surnomme l'Occitanienne dans ses Mémoires d'Outre-tombe, le film raconte une version fantasmée de leur seule et unique rencontre. Un tourbillon de romantisme et de sensualité, quand la muse rencontre l'écrivain, la jeune femme l'homme mûr. L'acmé d'une relation épistolaire de deux ans, et qui marqua à jamais le destin de Léontine de Villeneuve, jeune aristocrate provinciale.

 

De cette rencontre littéraire plus que réelle, le réalisateur Jean Périssé prend le parti d'une lumière magnifique, bien que constante, et de décors de théâtre (l'hôtel semble en effet plus un lieu de songes comme les décors du Grand Meaulnes de Jean-Gabriel Albicocco) pour caresser son trio d'acteurs savamment choisis : Bernard Le Coq, la jeune Valentine Teisseire et le truculent poète-hôtelier Roger Souza. Et le métrage surprend aussi par une étonnante gestion du temps, car bien qu'à huit clos et avec des personnages restreints, le timing et les excellents dialogues captivent jusqu'à une issue que l'on devine tristement sage.

 

Tour à tour amusé, enflammé puis inquiet et enfin lucide, le vieil écrivain passe une longue nuit en compagnie de la jeune tentatrice, et loin des costumes ou de la façon de parler de l'époque, on se surprend à ne juste voir qu'une belle histoire d'amour, comme dans les livres, furtive et chaste mais immortelle sur le papier... sur l'écran ?

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