Critique : Couleurs d'orchestre

Jonatan Fischer | 15 mars 2008
Jonatan Fischer | 15 mars 2008

La musique passionne décidément Marie-Claude Treilhou : après ses documentaires Au cours de musique (sur un professeur de piano) et Métamorphoses du chœur (sur une chorale d’amateurs), elle nous plonge avec Couleurs d’orchestres dans les coulisses de l’orchestre symphonique de Paris. Ainsi sommes nous invités à suivre le quotidien de tous ceux qui font de la musique un art de vivre, une passion qui rime avec exigence et au final permet aux spectateurs d’accéder à des concerts raffinés. Les sélections pour rentrer dans l’orchestre (avec un côté real tv), les répétitions, les services administratifs ou organisationnels, la régie : nous suivons ceux qui font exister et qui vibrent pour une musique qui de nos jours rime de plus en plus avec un certain élitisme. Problème : la réalisatrice a bien du mal à humaniser ses sujets, à rendre leur quotidien intéressant, à nous faire nous aussi vibrer.

 
Le climat austère, la rigueur, le manque d’effort pour rendre cet univers accessible à tous font que Couleurs d’orchestre aura peu de chance de susciter l’intérêt des spectateurs n’ayant pas déjà une certaine curiosité pour ce milieu particulièrement strict. Handicapé par une durée trop conséquente (deux heures), le documentaire décolle tout de même à certains moments. Quand Marie-Claude Treilhou se résout enfin à envisager ceux qu’elle filme comme des êtres humains et non pas des instruments. On prend alors beaucoup de plaisir à suivre les quiproquos des répétitions, les problèmes de perte de bagage d’un chef d’orchestre ou d’impression d’une partition. A ces moments là, l’œuvre se fait universelle. Des moments malheureusement trop rares.

Résumé

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.

Lecteurs

(0.0)

Votre note ?

commentaires
Aucun commentaire.
votre commentaire