Critique : Ben X
Pour bien faire comprendre la situation de détresse et d'égarement de son personnage, le réalisateur déploie un nombre conséquent d'effets. Sa réalisation mélange ainsi passages de jeux vidéos, faux reportage, ralentis, passages clipesques, images de téléphone portable...
Si l'ensemble pourra troubler le spectateur et se révéler un brin artificiel, cette « soupe d'images » fait aussi curieusement le charme de ce long-métrage particulièrement sensible. Dans une dernière partie plus sentimentale, l'oeuvre prend enfin son envol en faisant se rencontrer Ben et sa dulcinée virtuelle. On pense alors au récent 57 000 km entre nous où l'amour rimait déjà avec RPG. Sauf qu'ici la chance que l'histoire ne soit qu'un doux rêve d'ado perdu est malheureusement plus que probable...
Au final, Nic Balthazar nous aide à comprendre (et de par sa réalisation, ressentir) ce qu'est le syndrome d'Asperger mais aussi le harcèlement chez les jeunes. En résulte une œuvre singulière et débordante d'énergie. On lui pardonnera alors volontiers un final un peu trop hollywoodien.
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