Critique : Bienvenue chez les Ch'tis

Laurent Pécha | 25 février 2008
Laurent Pécha | 25 février 2008

Pour ceux qui ne manient par le ch'timi, il est fortement conseiller de descendre plus bas dans la critique pour en comprendre facilement le sens.

 

CRITIQUE EN CH’TI

 

Enfin  après d’snans d’rendez vous rato avec eul’vro bon rire d’lchinema, l attente eto fini. Benv’nu chez les ch’tis c to heun comedie gnereuse qui entraino heul séquences cultes (auceune’chance qu’la multidiffusion ruine heul ‘impact d’lgag comme chti d’heul tournée pochtale !) tout’in menageant heune vraie chanchibilité d’le chinema. On attendait nin Danny Boon, heul’commique nin toujours trop fin et auteur d’se premio film nin reuchi. Mais chéto sans compter qu’le fait qui cause ichi d’squi conno l’mieux ; heul’nord, chin nord !

Pour heu’sfaire, yarticule tout chin recit autour d’le phrase d’chin sketchs heul’plus connu : « quand on vint dinl’chnord, on braie 2fo,heune  fo quand t arrive et heune fo quand on r’part ». Heul’premiere partie d’le film eto heune festival eud’tout heuls’idées revues sur heul raisons de nin vnir vivre dinl’chnord ! In grochichant heul trait conchtament, heul chineastre viro juste et enchaino avec heun cad au diapason, heul festival d’le séquances hilarentes ou heul ch ‘nord eto décrit comme heul’ultime étape avant l’nenfer. Ben rythmée, heul comedie réussit ainchi a preinte sin envol allor que l’histoire ché nin encore cholidmin installo. Joli tour de force !

 

Heul festival charrete nin la, bin’au contraire. Dja mit durmin al’contribuchion, eum’zigomatiques vo etes completmint cholichités heun fois mis al’place heul canvas princhipal : Kad al’decouverte dun monde inconnu, heul culture ch ‘timi. L artheu’Danny Boon et cho comediens (touche exceptionnels heud’verité et d’humanité) chéto d’multiplier jusqu au l infini chette nature unique dsgag pour continuer a nous faire braire drire. Chette fo inébranlable din l’decalache humouristique qui fo tout heul richesse et l’reuchitte d’heul film.

Auchi drole qu il po etre (heul reconstitution fachon ch’ti land d’heul villache et heun pur moment d’heul nanthologie) Benvnu chez les ch’tis depache toutl’tin heul’cadre dlle chimple comedie potache grace heul vision d’lartiste désirant faire pacher heune vro cri du coeur pour heul région qui lui eto cher. D ou entre heuls’ eclats d’rire, heune vraie tendreche pour heul perchonages et d’heul rechit qui crit nin garde, devint attendichant. Heul fameux effet kiss cool enonché plus haut.

 
Benvenu chez les ch’tis
, ché du chinema populaire dinl’sens heul plus noble. Heul seul qui d’vait existo eto l »seul qui m érite heud’faire s’nentrée. A l’bon entendeur !

(Un grand merci à Anne Soyer pour la traduction)

 

 
CRITIQUE EN FRANÇAIS

 

Enfin ! Après des années de rendez-vous manqués avec le vrai bon rire au cinéma, l’attente est finie. Bienvenue chez les ch’tis est cette comédie généreuse qui enchaîne les séquences instantanément cultes (aucune chance que la multidiffusion ruine l’impact d’un gag comme celui de la tournée postale) tout en ménageant une vraie sensibilité de cinéma. A pareille fête, on n’attendait pas Dany Boon, comique pas toujours très fin et auteur d’un premier film guère réussi. Mais c’était sans compter le fait qu’il parle ici de ce qu’il connaît le mieux : le Nord, son Nord.

Pour ce faire, il articule tout son récit autour de la phrase d’un de ses sketchs les plus connus : « quand on vient dans le Nord, on pleure deux fois, quand on arrive et quand on repart ». La première partie du film est ainsi un festival de toutes les idées reçues sur les raisons de ne pas aller vivre là-bas. En grossissant constamment le trait, le cinéaste vise juste et enchaîne avec un Kad au diapason, un festival de séquences hilarantes où le Nord est décrit comme l’ultime étape avant l’enfer. Parfaitement rythmée, la comédie réussit ainsi à prendre son envol alors même que l’histoire ne s’est pas encore solidement installée. Joli tour de force !

Et le festival ne s’arrête pas là, bien au contraire. Déjà durement mis à contribution, nos zygomatiques vont être constamment sollicités une fois mis en place le canevas principal : Kad à la découverte d’un monde inconnu, la culture ch’timi. L’art de Danny Boon et ses comédiens (tous exceptionnels de vérité et d’humanité) est de multiplier jusqu’à l’infini cette nature quasi unique du gag pour continuer à nous faire rire aux éclats. C’est cette foi inébranlable dans le décalage humoristique qui fait toute la richesse et la réussite du film.

Tout aussi drôle qu’il peut être (la reconstitution façon ch’ti land du village est par exemple un pur moment d’anthologie), Bienvenue chez les ch’tis dépasse constamment le cadre de la simple comédie potache grâce à la vision d’un artiste désirant faire passer un vrai cri du cœur pour une région qui lui est chère. D’où entre les éclats de rire, une vraie tendresse pour les personnages et un récit qui sans crier garde, devient attendrissant. Le fameux effet kiss cool énoncé plus haut.

Bienvenue chez les ch’tis, c’est du cinéma populaire dans son sens le plus noble. Le seul qui devrait exister et le seul qui mérite de faire ses entrées. À bon entendeur !

 

Résumé

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