Critique : Capitaine Achab

La Rédaction | 13 février 2008
La Rédaction | 13 février 2008

Il était une fois le Capitaine Achab... L'histoire du célèbre personnage du livre de Herman Melville (Moby Dick) a longtemps hanté le réalisateur Philippe Ramos qui lui avait déjà consacré un court métrage en 2003. Pour ce deuxième long (après Adieu Pays), il a enfin eu le temps et les moyens nécessaires pour laisser libre court à son imagination. La baleine blanche ? Ramos s'en fiche dans le fond, comme le démontre ce sublime plan poétique où Achab, transformé en géant, prend le monstre tant redouté dans sa main. L'homme compte plus pour lui que la légende.

Mais si l'idée du livre et la chasse à la baleine ne sont pas oubliés, ce long-métrage caractéristique d'un cinéma d'auteur à la française (avec tout ce que cela peut contenir d'ambitions et parfois de pompeux) se libère de toute chaîne scénaristique imposée. Ramos a inventé une vie à son personnage, une existence qui se détermine, évolue autour de cinq rencontres essentielles. Scindé en cinq chapitres, le film fait ainsi la part belle aux personnages, tous bien écrits et remarquablement interprétés (mentions spéciales à Dominique Blanc et à la trop rare Hande Kodja). 

Fils de substitution, disciple de Dieu, amant apaisant, héros légendaire : tout le monde attend quelque chose d'Achab et finit frustré. Une frustration partagée puisque chaque protagoniste fait référence directement aux figures maternelles et paternelles qui lui manquent.

De l'enfance et la nature sublimées au monde grisâtre des adultes, le capitaine grandit sous nos yeux, émerveillés par une réalisation onirique. Nous sommes là devant un film littéraire (la voix off est omni - présente), inspiré et maîtrisé. Une œuvre idéale pour retrouver son esprit d'enfant et voguer vers un récit passionnant.

Jonathan Fischer 

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commentaires
Jerald
23/01/2015 à 15:56

magic story very thanks

Marcellus
23/01/2015 à 15:56

An accountancy practice

Allison
23/01/2015 à 15:56

How do you spell that?

Isiah
23/01/2015 à 15:56

I need to charge up my phone

Everette
23/01/2015 à 15:56

How many more years do you have to go?

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