Critique : Retour en force

Thomas Messias | 13 janvier 2008
Thomas Messias | 13 janvier 2008

Avant d'enchaîner les succès populaires avec plus ou moins de bon goût, Jean-Marie Poiré fut lui aussi un réalisateur méconnu. Deuxième long-métrage après Les petits câlins, Retour en force est une comédie pure, montrant son amour pour la gaudriole. Le film est un parfait représentant du genre de comédies qui sortaient en France au tout début des années 80 : mise en scène zéro, ambition nada, scénario rigolo mais pas forcément bien exploité. Sur un scénario de Josiane Balasko, Poiré traite un sujet qui a jalonné l'ensemble de sa carrière (et qui est, il faut dire, l'un des piliers du genre comédie) : l'irruption d'un personnage dans un milieu pas fait pour lui, comme un chien dans un jeu de quilles. Victor Lanoux interprète ce taulard fraîchement libéré après 8 ans d'emprisonnement, et qui vient squatter le pavillon où son ex-femme et ses enfants habitent avec un nouveau chef de famille (Pierre Mondy, très en forme).

 

Ce sujet est évidemment propice à quelques scènes plutôt amusantes, le duel entre les deux hommes pour avoir le contrôle du foyer étant haut en couleurs. Se greffe à cela un quiproquo qui tourne rapidement en rond et traine désespérément en longueur, et un imbroglio policier sans intérêt (même si les apparitions de Gérard Jugnot en super-flic sont assez sympathiques). Un quart de siècle avant les cambriolages de la bande de Danny Ocean, il est toujours amusant de voir comment un metteur en scène sans charisme peut rendre minable une scène qui se voulait à suspense. Imaginez la scène d'Ocean's 12 dans laquelle Vincent Cassel se contorsionne pour échapper aux rayons laser… mais sans les rayons laser. Grand moment, qui n'empêche pas Retour en force de s'avérer sacrément longuet et vraiment pas folichon.

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