Critique : Death note: The last name

Suite logique du premier film tiré du célèbre manga Death note, The last name continue et referme la parenthèse cinématographique de la franchise. Même si un troisième opus, L: Change the World réalisé par Hidéo Nakata (Ring, Dark water) est en passe d'arriver dans les salles nipponnes (le 9 février), celui-ci ne fera que développer le mystérieux personnage de L, à travers une préquelle inédite à l'histoire.

Ce qu'il faut donc savoir sur The last name, c'est que, contrairement au premier Death note qui reprenait des volumes du manga déjà édités, il dévie doucement mais sûrement de la série originelle, puisque celle-ci n'était pas finie au moment où le film est sorti. C'est donc une fin alternative qui est ici proposée et même presque bâclée, se délestant de quelques personnages au passage. De par son rythme peu engageant et sa longueur (plus de 2h30), il en deviendrait même plus laborieux que le manga.

De plus, si le premier opus avait déjà des relents de drama (série télé japonaise souvent « de luxe ») par sa réalisation, le second prend tous les défauts du support avec une mise en scène paresseuse et une esthétique qui donne l'impression entêtante de devenir de plus en plus cheap. Les acteurs aussi font passer moins de conviction dans une intrigue tirée à l'extrême pour composer une fin pas trop honteuse. Ce qui est le cas, même si un dénouement pareil éclabousse le reste de l'œuvre et lui font perdre de son ampleur. Gardant quand même le casting (toujours aussi bon) et ses monstres en images de synthèse (toujours aussi réussis), The last name reprend donc certaines qualités de son prédécesseur, sans y ajouter ce qu'il aurait fallu d'originalité, voire de folie, pour que cette suite soit vraiment réussie. Le même donc, mais en moins bien.