Critique : Mère & fils

Jean-Noël Nicolau | 29 décembre 2007
Jean-Noël Nicolau | 29 décembre 2007

Mère & fils de Sokourov ressemble à une scène échappée du Miroir d’Andréi Tarkovski. Ce dernier étant probablement le plus beau des films russes, on voit mal quel meilleur compliment choisir. Du Miroir, Sokourov reprend la mélancolie, l’austérité et la puissance spirituelle. Chez Tarkovski, l’homme apprenait à mourir en se découvrant au fil de ses souvenirs (en particulier ceux relatifs à sa mère). Chez Sokourov, l’homme accepte la mort de la mère en faisant retour avec elle, puis seul, auprès de la nature.

La maîtrise visuelle et émotionnelle de Sokourov fait ici des merveilles. Quasi muet, d’une lenteur qui serre la gorge, Mère et fils retrouve les plus beaux accents d’un cinéma russe panthéiste et digne. Le deuil n’en est que d’autant plus fort, porté par quelques plans sublimes, qui en disent plus long sur la souffrance et sa transcendance que n’importe quel discours.

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