Critique : L'Auberge rouge

Lucile Bellan | 4 décembre 2007
Lucile Bellan | 4 décembre 2007

Qui oserait réhabiliter cette Auberge rouge ? Son affiche vulgaire et tape-à-l'œil, son casting improbable et la présence de Gerard Krawczyk (Monsieur Taxi 2, 3 et 4 sans oublier Wasabi) aux commandes en ont fait sourire plus d'un. Mais que les sceptiques ravalent leur salive, L'Auberge rouge version 2007 n'a d'Auberge rouge que le nom. Car pour en apprécier les qualités, il faut bien sûr faire abstraction du chef d'œuvre de Claude Autant-Lara avec Fernandel, qui conjuguait, avec subtilité et talent, horreur et comédie.

 

L'affiche est donc on ne peut plus représentative du film. Trois des acteurs du Splendid - Josiane Balasko, Christian Clavier et Gerard Jugnot - se baladent, tout en grimaces et en costumes flashy, pendant 1h30. Le temps est à la gaudriole et aux blagues à répétitions, à l'excès : de « violence » visuelle, de personnages et donc de présence d'acteurs dit comiques (Sylvie Joly, François-Xavier Demaison, Anne Girouard - Guenievre dans la série Kaamelot). C'est même avec un certain talent que les scénaristes ont su combiner gros sabots et politiquement correct : le « nègre » de la maison est remplacé par un handicapé, le discours anti-clérical reste mais n'a plus aucune valeur.

 

Pas intelligent pour deux sous mais parfois drôle, ce remake audacieux (il faut bien le dire) a le mérite de ne pas être ennuyeux et d'ouvrir le jeune public à la découverte du classique de 1951. Dommage que dans toutes ces fanfreluches, se perd l'esprit du vrai fait divers perpétué par de vrais aubergistes, enfin, ceux que ça intéresse n'auront qu'à se renseigner...

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