Critique : Ce que mes yeux ont vu
Bien loin du récent et controversé Da Vinci Code, Ce que mes yeux ont vu est une enquête plus réaliste sur les dessous d'un tableau du maître Watteau. Une version moins glamour du travail quotidien de chercheurs en Histoire de l'art, restaurateurs et professeurs de faculté, tous ces professionnels de la peinture qui ne découvrent pas un descendant au Christ, mais bien de mini révolutions sur la vie de nos peintres favoris.
Sur cette histoire passionnante,
et bien entendu romancée, le réalisateur Laurent de Bartillat crée un univers
visuel en accord avec le sujet. Des lignes de fuite marquées placent l'action
dans des plans ultra composés et équilibrés. Des lumières et couleurs
grisonnantes à sablonneuses accentuent un aspect littéraire de l'enquête et
préviennent que les véritables enjeux sont dans le passé.
Car c'est un défaut avec lequel
le réalisateur se débat pendant tout le récit, si Sylvie Testud, tout en
passion et en contenance, est la parfaite initiatrice pour le spectateur, ses
tribulations personnelles peinent à toucher la corde sensible qui la fera vivre
hors de ses recherches. Et ce n'est même pas faute d'avoir un love interest qui nous intrigue :
James Thiérrée (petit-fils de Charlie Chaplin), sous utilisé, irradie ses
quelques scènes d'une présence énigmatique et gracieuse.
De très bonnes idées, un très bon
casting et une réalisation superbe ont de quoi pousser dans les salles obscures
le spectateur avide de changement, qu'il soit habitué des polars historiques ou
simple fan du Code.
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