Critique : Pervert !

Conçu comme un hommage à Russ Meyer, mais aussi au plus généralement au cinéma « Grindhouse » remis à la mode par le duo Tarantino/Rodriguez, Pervert ! est un concentré de bonheur déviant. Totalement Z et assumé comme tel, le film ne brille ni par son originalité, ni par ses qualités cinématographiques. Scénario idiot, mise en scène héritée de grand-papa Russ, musique passe-partout, tout cela importe peu. Mary Carey peut jouer comme une dinde, on ne s’en aperçoit qu’à peine. Le cahier des charges consistant à enchaîner les scènes sexuellement chargées et les petits délires gores rigolos, on peut avouer qu’il est suivi à la lettre. Humour gras et répliques triviales servent de liant.

Il faut bien sûr avoir conservé un esprit d’ado frondeur pour entrer dans cet univers ultra référencé et souvent lourdaud. On ne niera pas non plus que si on est insensible aux charmes gironds de Mary Carey et surtout de la pétulante Juliette Clarke (la révélation du film), on pourra facilement passer son chemin. En bonus : un monstre aussi craignos que marrant. Bonne pioche dans le domaine du divertissement pour adulte et copie plutôt réussie de la série des Vixens, Pervert ! n’a que très peu d’ambitions et atteint ainsi d’autant plus facilement son but.