Critique : Je ne voudrais pas être un homme
Je ne voudrais pas être un homme est une gentille comédie de Lubitsch, agréable à voir et avec quelques moments particulièrement réussis, notamment la séquence du bal, mais à déconseiller aux féministes endurcies et dépourvues d'humour. Réalisé une quinzaine d'années avant la comédie musicale Viktor und Viktoria qui reprend le même thème, une femme désespérée de sa condition car elle est censée se conformer aux règles strictes d'une société normée se déguise en homme pour s'amuser un peu.
Elle est alors confrontée aux affres de la vie masculine, à savoir l'insupportable vulgarité de certains, les difficiles sorties des vestiaires des salles de spectacle ainsi que la dure loi de l'alcool qui rend saoul et le mauvais goût des cigares, tous les stéréotypes d'une époque qui semble malheureusement bien loin et à laquelle il est parfois difficile de s'identifier. Certains, voyant la métamorphose, en ont fait un emblème gay, mais c'est tout aussi tiré par les cheveux !
La mise en scène n'est pas encore très imaginative mais Lubitsch, interprétant et dirigeant des comédies depuis quelques années déjà, parvient à donner un rythme soutenu à l'ensemble. Les quelques situations cocasses et l'interprétation de l'actrice principale font le reste.
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