Critique : Tobrouk

Nicolas Thys | 12 octobre 2007
Nicolas Thys | 12 octobre 2007

Tobrouk est l'incarnation même du film de guerre à gros budget classique mais efficace produits en masse à Hollywood dans les années 1960 pour un public plus demandeur que jamais, enfin libéré des contraintes de la propagande des années 40 et commençant à se remettre du traumatisme vécu au cours des combats en Europe et dans le pacifique.

Arthur Hiller, futur cinéaste de Love story qui fera sa gloire, ne démérite pas dans le spectaculaire et les effets visuel, parvenant à entremêler, sans jamais faiblir ni paraître grotesque, aventures lors de la marche dans le désert, action et espionnage avec infiltration, agent double, etc., avant un final digne d'un des plus beaux feu d'artifice cinématographique de l'époque. Seul défaut, un récit un peu trop prévisible par moment et artificiel.

Le format scope est très bien utilisé et maîtrisé. Reste que la psychologie des personnages est au point mort. Très vite la moindre parcelle d'humanité des soldats disparaît laissant place à de vulgaires machines de guerre au service d'une nation qui, après tout, leurs demandaient simplement d'être de la chair à canon. L'avantage est qu'au moins les morales mielleuses sont mises de côté au profit de l'action.

La mise en scène est des plus banales mais énergique et c'est bien tout ce qu'on demandait à Hiller. Au final un bon film, ni plus ni moins. Le contrat est rempli : les amateurs du genre apprécieront, les autres passeront leur chemin.

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