Il est loin le temps des Anges de la nuit se diront les futurs spectateurs de Gridiron gang. Voir Phil Joanou se coltiner un énième film sur le football américain a de quoi attrister tant le genre prouve chaque année (et même plusieurs fois, voir Invincible) qu'il est bien difficile de se montrer passionnant voire même juste innovant . Tiré d'une histoire vraie (ils en ont combien en stock de l'autre côté de l'Atlantique ?), Rédemption sert donc la même tambouille cinématographique sur le héros qui va entraîner une bande d'incapables pour les faire devenir des winners. La particularité ici (il en faut toujours une afin de pitcher le projet aux exécutifs des studios et avoir le feu vert), c'est l'univers carcéral puisque The Rock, charismatique comme toujours mais choisissant toujours aussi mal ses films, est un officier contrôleur judiciaire ayant face à lui des jeunes délinquants. Bref, Rédemption, c'est du RAS dans toute sa splendeur.
RAS niveau représentation visuelle des parties de foot (L'Enfer du dimanche peut dormir tranquille). RAS au niveau des rebondissements de l'intrigue (ils ne vont pas se mettre minables pour perdre comme des blaireaux lors du match final !). RAS au niveau des sentiments véhiculés (même si The Rock pourrait presque nous arracher une petite larme lorsqu'il est touché par l'hommage que rendent ses joueurs à sa mère mourante). Et pour finir, RAS au niveau de l'impact du film : déjà oublié alors même que la critique n'est pas complètement rédigée.