JOHN WOUHOUUUUUU
La découverte du cinéma de John Woo s’est révélée être une aubaine pour les amateurs de films d’action. Le traitement de l’espace surprenait par une abolition des limites supposées, tandis que le cadre immortalisait des ballets finement orchestrés où l’expression des corps s’épanouissait dans la grâce de mouvements incessants. John Woo demeure un grand formaliste et un virtuose de premier ordre et comme tout cinéaste un brin talentueux et original, Hollywood ne tarda pas (trop) à l’attirer dans ses griffes aiguisées qui tendent à égratigner la qualité (Tsui Hark ne pourra pas contredire). Après deux essais manqués (Chasse à l’homme et Broken arrow), Woo opte pour la sécurité. Avec Volte/Face, il transpose avec vivacité les ingrédients qui font le charme de ses films.
Un cabotin + un cabotin = carnaval de la fête du slip
UNE COLOMBE À HOLLYWOOD
L’idée de départ, qui relève de l’anticipation scientifique, illustre parfaitement un des thèmes principaux de son cinéma : la gémellité entre le bien et le mal. Sean Archer, agent du FBI, est contraint de prendre l’apparence d’un dangereux terroriste, Castor Troy, qu’il pourchasse depuis des années. Volte/Face représente l’essence première du cinéma de Woo : un drame psychologique relevé par une action violente et frénétique. L’idée est de pousser une configuration manichéenne à la confusion totale afin de provoquer un véritable vertige psychologique. Fil rouge de son œuvre, John Woo s’attache au caractère fondamentalement humain de ses personnages.
Gros bisous à ta femme. Allez, parle à ma main !
Situé dans un univers inconnu, ils sont obligés de s’adapter et pour cela de commettre des sacrifices. L’agent du bien se laisse emporter par l’adrénaline de la violence alors que son démon se voit attribuer comme tâche de sauver le couple conjugal de l’autre. On peut reprocher à John Woo son maniérisme (ralentis à outrance, musique lyrique…) qui laisse à penser qu’il ne cesse de se répéter. Pourtant, en déplaçant l’action à Los Angeles et non plus à Hong Kong, il transpose des éléments incongrus pour Hollywood dans un nouveau décor, faisant surgir un visage radieux et juvénile dans cinéma d’action américain qui jusque là avait mauvaise mine tout en rafraîchissant les codes de sa propre esthétique (qui trouvera sa limite dans Mission : Impossible 2).
VITE UNE COLOMBE, IL VA MOURIR
MIROIR, MIROIR
Le plus étrange, c’est qu’en creux, Volte/Face contient le commentaire meta de ce film est vraiment. Dans ses deux personnages principaux, on peut voir le parcours de John Woo en personne. Aux Etats Unis, il est devenu un cinéaste exilé découvrant une nouvelle façon de concevoir des films. Volte/Face est la représentation d’un échec, celui de la mauvaise greffe d’un organe pourtant extraordinaire sur un corps étranger. Avec ce film-synthèse, une page est tournée dans l’œuvre du cinéaste qui s’essayera à de nouveaux horizons avec plus ou moins de réussite.
Tout à fait d’accord avec clarence boddicker a part the raid 1 et 2 et John wick on a pas eu mieux…Enfin si Robocop reste numéro 1
Plaisantez vous? ce film n’a pas prit une ride dans son récit, son jeu d’acteur, son côté survolté, le montage est sans relâche, la grâce à chaque instant, profondément humain, c’est le chef d’oeuvre américain de Woo , aucune rides je vous dit, intemporel et touchant, la scène de l’église avec les colombes sera gravé en moi à jamais , CAGE et Travolta au sommet de leur art. Ne vous en déplaise, ce film est au panthéon des meilleurs films d’actions intelligents jamais fait, et niveau action , à part les derniers john wick et les The Raid gareth evans, y a pas eu mieux .
– Il est nul ce film, il mérite aucune étoile.
– Mais t’es malade ce film mérite 5 étoiles.
– Pfff….N’importe quoi.
– Alors coupons la poire en deux.
– J’allais le dire.
– 2.5 étoiles…OK ?
– OK.
Je plussoie, ce film mérite bien mieux que 3,5.
Si la technique a pris un petit coup de vieux, elle reste toutefois bien plus intemporelle que celle d’autres films faisant jouer les CGI à outrance et déjà datés un an après leur sortie.
Et les partitions des acteurs sont toujours aussi plaisantes, alternant sérieux et cabotinage tout en coordonnant leur jeu avec brio, au point de nous faire avaler la pilule de la possibilité de l’échange de visage.
Si mes souvenirs sont bons, Cage a failli refuser le rôle car il ne voulait pas jouer le méchant, mais a fini par accepter en comprenant que le gentil aurait son visage pendant la majorité du film. Bien lui en a pris tant il excelle dans ce rôle, tout comme Travolta qu’on a pas revu aussi en forme depuis un sacré bail.
« Je suis pas moi. Je suis moi »
Sachez qu’avec un autre réalisateur, le film n’aurait pas la même saveur. A l’époque broken arrow et chasse a l’homme étaient un genre nouveau de film d’action dans le cinéma hollywoodien… Ce qui suffisait largement à John woo de confirmer sa compétence avec mission impossible2
Ce film mérite largement ses 5 etoiles.
Un des meilleurs film d’action dzs années 90, ce qui veut dire un des meilleurs films d’action tout court !
A classé aux côtés de die hard 3 et speed.
Indémodable. Paroxystique
Énorme coup de vieux pour moi aussi, qui l’avait pourtant adoré à l’époque de sa sortie.
Les cabotinages de Cage, Travolta (et Cassavetes en prime) ne sont plus supportables, pas plus que les câbles pour les cascades, qui n’ont pas été effacés en post prod.
(Et ne venez pas me dire que c’était pas faisable à l’époque.)
3 étoiles et demi, c’est tout ?? L’un des plus grands films d’action de ces 30 dernières années.
Et puis LA scène ultime du cinéma de John Woo: Travolta et Cage « face à face » dans le miroir, tout est dit.
Top à sa sortie, voila un film qui a pris un gros coup de vieux : surjoué, sur-stylisé. Un miroir des 90s passionnant mais daté
En gros , un chef d’oeuvre