Critique : Material girls
Loin d'être aussi naïf que son sujet, Material Girls est surtout une publicité géante d'une heure et demi pour téléphones portables hors de prix et autres accessoires pour apprenties starlettes. Rien de nouveau sous le soleil, car les marques s'affichent depuis déjà un certain temps dans les longs-métrages, mais dans ce cas particulier, il est à déplorer un effet indésirable type « lavage de cerveau ». C'est pourquoi l'auteure de ces lignes, de sexe féminin donc, s'est prise à s'écrier : « j'aimerais bien ce portable, mais plutôt en violet ! ». Autant dire que la chose caresse nos bas instincts, de la jouissance à voir de pauvres petites filles riches toucher le fond financièrement au défilé de fringues, chaussures et beaux gosses en tout genre. Un vrai plaisir coupable pour les plus vieilles des grandes enfants mais aussi un vrai produit nocif pour les gamines insouciantes qui prendraient tout ça au sérieux.
Pour l'anecdote et afin de définir le niveau intellectuel et
« artistique » de ce chef d'œuvre du genre, les rôles interprétés par
les sœurs Duff (d'ailleurs si quelqu'un savait que Hilary a une sœur, je lui
tire mon chapeau) étaient à l'origine écrits pour les sœurs Olsen, Mary-Kate et
Ashley. Bon, après réflexion, on n'y perd pas trop au change et les talents de
comédiennes des sœurs Duff méritent à eux seuls le détour, puisque toutes les
deux ont été nominées pas une mais deux fois aux Razzie Awards, pour pire
actrice et pire couple à l'écran.
Pourtant, les deux sœurs héritières d'une fortune dans les
cosmétiques supportent une campagne de dénigrement, empêchent une OPA de la
méchante Anjelica Huston, détournent un complot de leur tuteur, se lancent dans
le commerce bio et trouvent l'amour, avec un voiturier chimiste par exemple.
Wouaaah, vraiment, le cinéma est un monde aussi magique qu'impitoyable !
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