Critique : Bons pour le service

Nicolas Thys | 10 septembre 2007
Nicolas Thys | 10 septembre 2007

Malgré une romance inutile entre un clerc de notaire et une roturière écossaise qui perturbe le rythme de l’action, Bons pour le service est l’un des bons opus du duo Laurel et Hardy réalisé à l’époque du cinéma parlant. Ingénieux à plus d’un titre comme la séquence d’arrivée des deux comiques accompagnés de l’éternelle mélodie cette fois jouée par un forgeron en plein travail, le film permet de retrouver nos deux compères plus en forme que jamais. 

Bien sûr ils incarnent toujours le même type d’antihéros : à moitié vagabonds, ils errent pour trouver de quoi vivre et, suite à un quiproquo se retrouve dans une situation complètement imprévue. Ici, à la recherche d’un costume gratuit ils se retrouvent militaires en Inde. Les mimiques à moitié imbéciles d’un Laurel ne cessant de se gratter la tête, claudiquant tous les deux pas et aux pleurs inimitables associés à la gaucherie d’un Hardy qui subit les conséquences malheureuses des gaffes de son camarade, sont toujours du plus bel effet. Les deux silhouettes opposées, longiligne et ronde, ainsi que les gags visuels décapants comme ceux de la séquence finale, finissant de transformer le film en un véritable cartoon vivant.

Si les effets-spéciaux utilisés semblent aujourd’hui bien dépassés, les fou rires ne sont pas loin. Dommage dès lors d’avoir voulu rajouter une intrigue parallèle convenue et sans grand rapport avec les aventures du duo. Il semblerait que le producteur eût préféré transformer un excellent scénario de court-métrage en un long bancal en rajoutant cette bluette ridicule qui, par ailleurs, finit en queue de poisson. Contraintes économiques quand tu nous tiens…

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