Critique : L'Heure de pointe

Laurent Pécha | 7 septembre 2007
Laurent Pécha | 7 septembre 2007

Fraîchement accueilli au festival de Venise, L'ora di punta ne mérite sans doute pas un tel mépris. Pour autant, il est clair que le film du jeune Vincenzo Marra emprunte des chemins cinématographiques bien trop connus voire convenus dans ses moments les plus faibles.


Le récit de Filippo Costa, jeune homme de classe social modeste prêt à tout pour atteindre les sommets, n'est jamais surprenant. Pire, on a toujours au moins deux longueurs d'avance sur les événements et retournements de situations de cette ascension sociale mettant en pleine lumière le mal d'un pays gangrené par la corruption étatique. Comme les histoires d'amour de Filippo ne sont guère plus passionnantes et étonnantes que ses affaires, l'ennui est grand...très grand même.

Et pourtant, on s'accroche car il y a ce côté fascinant d'être le témoin d'agissements exécrables (c'est un sacré salaud avec les femmes de sa vie) sans pour autant réussir à en détester l'auteur. Et c'est là où il faut saluer la performance de Michele Lastella, mélange séduisant de froideur et de charisme. A ses côtés, on retrouve épisodiquement une Fanny Ardant très pro qui joue parfaitement la femme meurtrie dans sa chair.

Des comédiens exemplaires au service d'un film mineur plus proche d'un téléfilm de deuxième partie de soirée.

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