Critique : Rocket science

Stéphane Argentin | 4 septembre 2007
Stéphane Argentin | 4 septembre 2007
En 2002, Jeffrey Blitz, alors illustre inconnu, se retrouvait propulsé sur le devant de la scène (américaine tout du moins) avec un premier film, Spellbound, nominé, entre autres, aux Oscars. Ce documentaire s’intéressait à un véritable phénomène outre-atlantique : une compétition opposant chaque année depuis 1925 des millions d’enfants devant épeler correctement des mots tous plus imprononçables les uns que les autres (un sujet qui était également à la base du film Les Mots retrouvés).

Un penchant pour la linguistique de la part du scénariste / réalisateur que l’on retrouve à nouveau dans son deuxième long-métrage, Rocket science. Production HBO oblige, la liberté de ton y est totale et le cinéaste a donc pu s’en donner à cœur joie au cours de ces nouvelles joutes verbales où des lycéens s’affrontent cette fois-ci sur les thèmes de la politique et de l’abstinence. Si l’objectif est louable (comme toujours chez HBO), à savoir traiter sans détours de thèmes « adultes » au travers du regard d’adolescents par le biais de cette histoire d’amour entre une reine de l’élocution et un quasimodo de la prononciation, l’exercice, verbeux au possible (un minimum de 2500 mots à la minute), devient rapidement fastidieux.

Si l’objectif de Blitz était d’amener le spectateur à revoir son film à plusieurs reprises pour saisir la pleine mesure de chacune des dizaines de milliers de phrases qui ponctuent les 98 minutes de son long-métrage, alors cet objectif est parfaitement atteint. Pour les autres, la dictée, non pas de Bernard Pivot mais de Jeffrey Blitz, risquera fort de s’achever sur une très mauvaise note…

Résumé

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.

Lecteurs

(0.0)

Votre note ?

commentaires
Aucun commentaire.
votre commentaire