Critique : Le Pensionnat

Lucile Bellan | 22 août 2007
Lucile Bellan | 22 août 2007

La principale originalité, et en fait qualité, du Pensionnat réside dans ses facettes multiples. Tour à tour film de fantômes, drame familial, comédie fantastique, chronique enfantine, il brasse autant de genres que de sujets. L'apparition d'un petit garçon fantôme pousse ainsi autant le jeune Ton à se cacher rapidement sous ses draps qu'à le sortir doucement de l'enfance. Certains peuvent arguer qu'avec trop de styles, aucun ne s'impose et encore moins celui qu'ils voudraient, comme le prouve un traitement anti-spectaculaire du fantastique, mais il n'en reste pas moins que le cadre et la chaleur de la Thaïlande assurent à ce mélange de tons une certaine homogénéité.

 

De même, la drôle et touchante histoire d'amitié entre deux enfants, deux mondes et deux époques peut compter sur l'interprétation impeccable des jeunes acteurs et plus particulièrement de Charlie Trairat. A travers lui, sa situation familiale compliquée et des scènes d'une dureté inattendue, ressurgit, se trahit, l'émotion du réalisateur, lui-même envoyé en pensionnat par son père. Alors qu'il aurait été tentant de citer le Guillermo Del Toro de L'Echine du diable ou du Labyrinthe de Pan, cette authenticité transpire de chaque plan et finit par faire du Pensionnat un film différent, avec ses quelques défauts et d'inéniables qualités, un film de Songyos Sugmakanan.

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