Critique : Je suis un aventurier

Jean-Noël Nicolau | 5 juillet 2007
Jean-Noël Nicolau | 5 juillet 2007

La collaboration entre le réalisateur Anthony Mann et James Stewart aura profondément marqué le western des années 50. Avec des œuvres aussi originales et vivantes que Winchester 73 ou L'Appat (intégralement tourné en décors naturels), Mann a contribué à bouleverser un genre qui semblait déjà tourner en rond. Le charisme de Stewart, pas forcément crédible de prime abord dans le rôle du cow-boy solitaire, est à présent une évidence. On peut considérer Je suis un aventurier (The Far country) comme l'accomplissement de ce tandem. Superbement écrit, l’œuvre synthétise tout ce que l’on peut demander à une histoire de confrontation et de vengeance. Si la photographie, superbe, se nourrit idéalement des décors majestueux des montagnes canadiennes, c’est l’interprétation qui donne toute sa saveur au film.

Outre Stewart, les seconds rôles possèdent tous une personnalité forte et généralement très convaincante. Que ce soit Walter Brennan en évident comparse du héros, John McIntire en méchant impitoyable, Ruth Roman en femme à poigne ou Corinne Calvet en ingénue à l’accent français, tous contribuent au charme du métrage. Je suis un aventurier mérite amplement d’être redécouvert tant il sait ménager classicisme et modernité pour ne garder que le meilleur des deux.

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