Critique : Confession of pain

Jean-Noël Nicolau | 3 juillet 2007
Jean-Noël Nicolau | 3 juillet 2007

Le nouveau film du duo Mak et Lau, dont le Infernal affairs demeure l’un des plus grands polars de ces dernières années, est une déception. Sur une histoire de dualité sans grande originalité et au fil d’une enquête un peu soporifique, l’œuvre déroule de belles images et une ambiance de qualité. Mais on est en droit de demander bien plus de réalisateurs qui avaient su trouver le juste équilibre entre esthétisme et nervosité.

La confrontation entre Tony Leung et Takeshi Kaneshiro est à peine esquissée et on est bien en mal de ressentir une quelconque émotion. Pire, si Leung s’en sort avec les honneurs, Kaneshiro est à côté de la plaque lorsqu’il s’agit de jouer les alcooliques tourmentés. Mais la palme de l’interprétation catastrophique revient une nouvelle fois à l’inénarrable Shu Qi, grotesque en pseudo call-girl atrocement vêtue. Il reste à admirer l’aspect technique de l’œuvre et quelques séquences intrigantes, mais il s’agit bien d’un film très mineur d’un tandem qui nous a habitués à mieux.

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