Critique : Assassinat

Jean-Noël Nicolau | 26 juin 2007
Jean-Noël Nicolau | 26 juin 2007

Premier film d’époque mis en scène par Shinoda, Assassinat rappelle le style d’Eiichi Kudo qui venait de réaliser ses 13 Assassins l’année précédente. Caméra subjective ou à l’épaule en contrepoint de plans larges méticuleux, scènes de violence âpres et dotées d’un sens de l’espace novateur, la réalisation s’avère typique du renouveau du cinéma japonais des années 1960. Le thème d’Assassinat, avec ses samouraïs impitoyables qui ne cessent de bafouer leur code d’honneur, est aussi très représentatif d’une période de contestation et de remise en questions.

Dès l’introduction de l’œuvre, c’est le crépuscule des samouraïs qui est évoqué, avec pour corollaire un récit de trahisons et de complots politiques. La prestance des images met avant tout en valeur la dégénérescence d’une époque. Doublé par une partition glaçante du fidèle Toru Takemitsu, Assassinat n’est pas une révolution mais un solide exemple de cinéma de genre insoumis.

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