Critique : Bande de sauvages
Le rêve américain a la dent dure, Easy rider continue de laisser des traces, et la comédie américaine en offre un nouvel exemple avec ce road movie pour acteurs proches du point de non retour.
Tout sympathique qu’il est, le quatuor improbable (qui
aurait pu imaginer que William H. Macy donnerait un jour la réplique à Martin
Lawrence ?) s’avère être la force mais aussi la faiblesse récurrente de Bande
de sauvages. Une fois mis sur les rails balisés du retour aux sources
vers les vraies valeurs de la vie, cette équipée sauvage tendance pieds nickelés
à l’humour gras ne tient la route que par l’abattage souvent outrancier de ces
quatre comédiens. Compensant tant bien que mal l’absence totale de vrai propos
ou d’idées de mise en scène par une complicité évidente (pour sûr, ils sont
bien plus amusés sur le plateau que nous à les voir évoluer sur l’écran),
Travolta et sa bande nous offrent en pâture quelques gags graveleux.
Cela ne suffit pas pour autant à ce que leur virée à travers
les États-Unis ne prenne pas plus d’une fois du plomb dans l’aile. Mais comme
souvent dans la vie, c’est la dernière impression qui compte et sur ce point
là, Bandes
de sauvages remporte facilement la mise avec une apparition guest-star
plus que savoureuse rendant à César ce qui appartient depuis plus de trente ans
à Dennis et ses potes.
Lecteurs
(5.0)