Critique : Le Feu sous la peau

Emmanuelle Etienne | 25 mai 2007
Emmanuelle Etienne | 25 mai 2007

Ce troisième long-métrage du réalisateur australien Paul Goldman, se présente comme la lecture moderne de la femme fatale. Son héroïne Katrina, fille mère complètement paumée, évolue dans un monde où les hommes plient sous sa volonté machiavélique. L’interprète principale Emily Barclay tient le film à bout de bras et réussit à rendre ce personnage atypique crédible en lui octroyant subtilement quelques doses d’humanité, notamment par le biais des séquences avec son frère Danny.

Conçu comme un long clip vidéo, le film allie parfaitement musique rock et mise  en scène sous acide pour mieux combler un public directement issu de la génération MTV. Une progression rythmée mais lente qui fait pénétrer le spectateur de manière insidieuse dans le plan diabolique de cette perfide mante religieuse. Le feu sous la peau fait ainsi joliment corréler fond et forme tout en donnant vie à un attractif " type d'anti-héros ".


Tout aurait été parfait s’il n’y avait pas eu ce léger bémol concernant le scénario qui fleure bon le « déjà vu ». En effet, rien d’original à raconter les tribulations de jeunes adultes inconscients qui commettent des crimes comme on irait acheter un paquet de chips, Larry Clark l’avait déjà fait avec son Bully et de façon beaucoup plus sobre et efficace.  Malgré toutes ses qualités, Le feu sous la peau ne réussit donc pas à enthousiasmer outre mesure mais laisse néanmoins présager d’un bel avenir cinématographique pour la jeune et talentueuse Emily Barclay.

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