Critique : Shrek le troisième

Louisa Amara | 18 mai 2007
Louisa Amara | 18 mai 2007

Avant Ratatouille, le film d'animation le plus attendu de 2007, le troisième volet des aventures de Shrek arrive sur les écrans pour le plus grand plaisir des fans. La franchise n'étant pas prête de s'arrêter (une série, une comédie musicale, etc) un petit rappel s'impose. Alors que le premier opus nous racontait le coup de foudre pour le moins étrange entre une princesse et un ogre, aidés dans leur parcours par l'âne, dans le rôle du fidèle destrier, le deuxième film affirmait l'amour des deux héros, prêts à affronter le regard désapprobateur des parents de Fiona. Logiquement le dernier né des studios Dreamworks marque la maturité des personnages, tous évoluent pour arriver à un moment charnière de leur vie. Pour Shrek, deux problèmes : fuir le trône et retrouver son marais, en recherchant à tout prix un héritier pour le remplacer à la tête du royaume, et les responsabilités effrayantes de futur père qu'il devra bientôt assumer.  

 

La formule du voyage semé d'embûches, ayant fonctionné pour les deux premiers films, les scénaristes utilisent la même recette en envoyant Shrek, l'âne et l'indispensable Chat Potté à la recherche d'Arthur, l'un des héritiers potentiels au trône et roue de secours de Shrek. Mais ils ont aussi l'intelligence de laisser la place aux femmes. Fiona, la reine, et les princesses de contes de fée : Blanche Neige, Cendrillon, Rapunzel (ou Raiponce en VF) et La Belle au bois dormant, toutes les quatre interprétées par de jeunes comédiennes habituées du Saturday Night Live ou de Comedy Central, un gage de qualité en matière de talents comiques. Tant et si bien qu'une partie du film est une véritable ode féministe, où les femmes reprennent les rênes pour sauver les hommes en péril. Un vent de fraîcheur et de tendresse souffle aussi sur ce nouveau volet avec la présence des bébés, ceux de l'âne et de la dragonne  puis ceux de Shrek et Fiona, qui assurent de jolis moments comiques et rythmés.

 

Là où le numéro 1 se moquait allègrement des recettes de Disney, le numéro 3 les reprend à son compte, on a donc droit à une morale, mais servie avec l'humour de la team Shrek, moins scato, moins viril peut être que dans les deux premiers, le message passe très bien. Shrek 3 remplit sa mission : se renouveler pour divertir petits et grands, en assurant des plages de délires comiques aux personnages, à repérer notamment celui du biscuit en homme qui valait 3 milliards, mais on ne vous en dit pas plus...

On aurait pu se contenter des trois volets, qui forment une trilogie plutôt réussie, mais les producteurs en ont décidé autrement, et nous préparent déjà un quatrième film. Espérons que ce ne sera pas le film de trop...

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