Critique : L'École des dragueurs

Lucile Bellan | 13 mai 2007
Lucile Bellan | 13 mai 2007

Si depuis le coaching de Will Smith dans Hitch, vous attendiez votre deuxième leçon de séduction afin de devenir le tombeur de ces dames, L'école des dragueurs n'est surtout pas fait pour vous. Car Billy Bob Thornton est un professeur sans morale, mythomane, sadique et manipulateur. Son école est celle de la vie, à la dure. L'élève Jon Heder l'apprend à ses dépends, car pour ne plus avoir la lose, il va devoir dépasser le maître en matière de plans foireux et autres coups bas. De quoi prouver que l'éternel Napoleon Dynamite a assez de potentiel comique pour enfiler les patins aux côtés de Will Ferrell.

 

Remake d'un film éponyme de 1960, la « new school » de Todd Phillips n'est pas une simple remise au goût du jour, car très vite, elle explose les limites du genre. Au lieu de taper à droite à gauche avec une vulgaire massue, le long-métrage se fait plus vicieux et irrévérencieux en titillant à petits coups d'aiguilles là où ça fait mal. Rire à l'évocation d'un viol au masculin ? Qui pourrait le croire, et pourtant le tour de force est là, devenant même un running gag. Un regard cynique donc, parfois froid, qui ne fera peut-être pas l'unanimité. Et toujours dans le doute, le spectateur ignore presque jusqu'au bout si le dénouement sera heureux ou triste. D'ailleurs la notion même de happy end est brouillée avec des personnages plus salauds les uns que les autres, dont un (anti-)héros qui n'y échappe pas.

 

Un peu de tendresse dans ce monde de brutes ? « My ass ! » Ben Stiller en papy chats est là pour en témoigner, comment le gentil fait-il pour toujours gagner ? Bah, en étant méchant !

Résumé

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.

Lecteurs

(0.0)

Votre note ?

commentaires
Aucun commentaire.
votre commentaire