Critique : Malèna
La pénible heure et demie que l’on passe en compagnie de Malèna (Monica Bellucci plastiquement sublime à défaut de pouvoir réellement défendre un rôle) confirme que Giuseppe Tornatore a définitivement perdu toute la magie qui émanait de son Cinéma Paradiso.
Si les intentions sont ici
louables (à l’image d’Un été 42, l’histoire évoque sur fond de guerre
mondiale la transformation d’un jeune garçon en homme grâce à sa fascination pour
une femme plantureuse, à la beauté ravageuse, objet de toutes les attentions du
village), le résultat à l’écran est consternant.
Ennuyeuse au possible, parfois prétentieuse, souvent ridicule et outrancière
quand elle n’est pas simplement bêtement vulgaire (toutes les références
sexuelles sont assenées avec une incroyable lourdeur), la vision de cinéma que
nous impose Tornatore a de quoi décourager.
Pour preuve, même le charme fou de Monica Bellucci, pourtant bien mis en valeur n’opère plus dans une seconde partie alors que le drame est sensé se nouer. On a depuis belle lurette abdiqué devant tant de maladresses, ne trouvant alors qu’un amer réconfort dans la superbe bande originale composée par le maestro italien, Ennio Morricone.
Lecteurs
(0.0)