Critique : Le Parrain, 2e partie

Laurent Pécha | 28 avril 2007
Laurent Pécha | 28 avril 2007

Comme pour le premier opus, Le Parrain 2 fut un film que Coppola ne voulait pas faire. Il ne comprenait pas l’intérêt de poursuivre les intrigues de la famille Corleone. De plus, le souvenir chaotique du tournage du premier ne l’incitait pas à recommencer. Il accepta pourtant de se lancer dans l’entreprise, l’attrait d’un cachet astronomique pour l’époque et le contrôle artistique totale sur le film firent pencher la balance. Il vit aussi l’occasion d’intégrer des passages du roman qu’il avait du laisser de côté lors du premier Parrain. Pour se faire, il décida avec Puzo de raconter de manière juxtaposée la vie de Michael Corleone et celle de son père, Vito, de son enfance tragique en Sicile à son arrivée à New York et comment il s’est petit à petit imposé dans cette cité en pleine ébullition.

Cette narration éclatée complexe est pour beaucoup dans l’attrait du film, permettant à Coppola de réussir ce que peu ont fait avant et après lui : garder le même niveau de qualité d’un film sur l’autre. Si pour beaucoup, cette suite dépasse l’original de par justement son ambition scénaristique, il n’empêche qu’une faiblesse relative en occulte l’efficacité. Le temps accordé au récit de la vie de Vito Corleone est finalement trop court au regard de celui de son fils. Et les séquences ne sont pas également assez étirées dans le temps.

De ce fait, on reste plus captivé par le prolongement des péripéties de Michael et sa famille, d'autant pluq qu'on a eu un film pour s'y familiariser. Ce tout petit bémol à part, Le Parrain 2 reste une oeuvre fascinante qui se conclue de manière bouleversante, Michael commettant l'acte irréparable, celui qui le damne à jamais.

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