Highlander : Critique
Comme Lambert l’aime à le rappeler à chaque interview lorsqu’on lui pose la question, Highlander est un film qui a marqué plusieurs générations de spectateurs. Le revoir aujourd’hui, c’est se rappeler quel metteur en scène Russell Mulcahy aurait pu être (à l’exception de ce premier Highlander et de Razorback, il n’a rien fait de mémorable bien au contraire) et à quel point Christophe Lambert avait alors encore une volonté de faire du vrai cinéma.
Car malgré des tics de mise en scène ayant mal vieilli (certains combats frisent le ridicule) et un esthétisme outrancier (Mulcahy clippeur fou préfigurait la multitude de réalisateurs venus de la pub, qui allaient s'imposer une décennie plus tard à Hollywood pour le plus grand malheur des spectateurs), Highlander est un film qui procure toujours autant de plaisir. Plaisir à l’état brut où la moindre parcelle de réflexion est à bannir : la question métaphysique sur l’immortalité est assurément le cadet des soucis de Mulcahy et consorts. On regarde le film juste pour en prendre plein la gueule, la musique de Queen y aidant fortement, et admirer la virtuosité technique de Mulcahy.
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(3.3)