Critique : Dinosaure

Stéphane Argentin | 25 avril 2007
Stéphane Argentin | 25 avril 2007

Fort d’une décennie de retour en grâce, depuis La Belle et la bête en 1991 jusqu’à la nouvelle mouture de Fantasia en 1999, Disney aborde le changement de millénaire sous l’œil du tout numérique (une décision entérinée quelques années plus tard avec l’abandon complet de l’animation 2D traditionnelle au sein du studio). Dans cette course effrénée aux zéros et aux uns, deux projets sont alors en chantier pour repousser les limites du photoréalisme 3D à grands renforts de dollars.

 

En dépit d’une réussite formelle époustouflante, les errements écolo-mystiques de Final fantasy se solderont pas un four public incommensurable en 2001 (85 millions de dollars de recettes mondiales pour 137 de budget). Ce qui ne sera nullement le cas du Dinosaure de Disney sorti en 2000 : 350 millions de dollars de recettes mondiales pour 128 de budget. Le parti-pris esthétique (un mélange de prises de vue réelles et de personnages animés en 3D, principe déjà employé dès 1988 avec Roger Rabbit) et l’histoire (l’extinction des dinosaures) n’ont pourtant rien de révolutionnaires, mais la fièvre préhistorique étant à son apogée (la saga Jurassic park débutée en 1993 connaîtra son troisième volet en 2001), le public répondra présent.

 

C’est bien avant tout à la conjoncture de ces deux modes (les dinos et les images de synthèse) que Dinosaure doit son succès, l’émerveillement visuel camouflant en effet habilement un récit lambda « made in Disney » : l’initiation à la vie d’un gentil petit dino au gré de péripéties mi-comiques mi-tragiques (Jamel Debbouze dans le rôle du bouffon de service en VF, on aime ou on déteste). Bref, rien de nouveau derrière les oreilles de Mickey mais néanmoins une date dans l’histoire du studio qui se dotait là d’une force de frappe de tout premier ordre en matière de création 3D.

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