Critique : Le Récidiviste

Deux ans après Les hommes du président et juste après Marathon man, l'acteur Dustin Hoffman tente de passer derrière la caméra en tant que réalisateur. Il s'atèle au roman semi autobiographique de l'ancien détenu Edward Bunker « No beast so fierce » qui raconte le parcours d'un récidiviste Max Dembo. Malgré des heures de visionnage de films sur Betamax (dixit l'acteur), Hoffman décide finalement de passer la main à un ami et homme de théâtre, Ulu Grosbard. Ce choix permettra à l'acteur de Tootsie de mieux se concentrer sur son rôle et d'emmener avec lui un fabuleux casting comprenant Kathy Bates, M. Emmet Walsh, Harry Dean Stanton, Gary Busey et la jeune et ravissante Theresa Russell.

 

 

Si l'interprétation des acteurs est de bonne qualité, difficile de s'attacher énormément au personnage de Max Dembo qui rejetant la faute sur le monde qui l'entoure, ne peut que récidiver ; difficile encore plus de croire au personnage de Stanton (Jerry) qui ne supporte plus sa situation de parfait banlieusard au point de replonger avec Dembo. Le scénario de Le récidiviste manque donc de profondeur pour en faire un vrai bon film et la mise en scène de Grosbard ne peut rien y faire.