Les Châtiments : Critique

Laurent Pécha | 9 avril 2007
Laurent Pécha | 9 avril 2007

Est-il possible qu’un film de studio américain puisse passer aujourd’hui entre les filets des projections-test ? La question mérite d’être posée lorsque l'on découvre la fin apocalyptiquement nulle de Les Châtiments (aka The Reaping). Difficile effectivement de ne pas imaginer la kyrielle de petites fiches remplies indiquant aux pontes du studio à quel point leur final est une honte à l’intelligence et au bon goût.

Non pas que ce qui précède soit d’un haut niveau mais jusque là le savoir-faire technique de Stephen Hopkins (réalisateur phare de la première saison de 24 et auteur des solides films sous-estimés que sont Predator 2 et L’Ombre et la proie) et l’abnégation de la double-oscarisée Hilary Swank avaient su éviter la sortie de route guettant constamment un récit trop souvent sur la corde raide du n’importe quoi. Il faut dire que mettre en scène les châtiments bibliques qui s’abattent sur une petite ville perdue des États-Unis est pour le moins risqué. Surtout lorsque les CGI ne suivent presque jamais et que les personnages sont tous des stéréotypes déjà vus mille fois (en mieux) ailleurs.

 

 

On s’accroche donc tant bien que mal au récit, admirant quelques passages et plans bien troussés (la rivière rouge de sang) et guettant les - rares - moments de tension susceptibles de procurer la dose d’adrénaline qu’on est venu chercher. Avec un guide aussi chevronnée qu’Hilary Swank, l’attente est plus aisée même si on se demande souvent comment une actrice désormais aussi côtée peut être attirée par un projet artistiquement aussi médiocre. 

 

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