Critique : Les Vingt-quatre prunelles

Jean-Noël Nicolau | 1 janvier 2005
Jean-Noël Nicolau | 1 janvier 2005

Parfois considéré comme le plus grand film de Keisuke Kinoshita, les 24 prunelles est essentiellement remarquable par son ampleur mélodramatique. Loin de la retenue ascétique d'un Ozu, Kinoshita s'abandonne ici au déferlement des larmes en une vaste fresque de 2h30 quasi entièrement dédiée aux adieux et aux retrouvailles.

Avec son habituel talent, le réalisateur s'attarde sur des scènes d'enfance très justes et touchantes, pour mieux ensuite insister sur la cruauté du temps qui passe. En donnant plus d'importance aux sorts des filles, l'auteur situe sa critique de la société japonaise au même niveau qu'une plus évidente dénonciation de la guerre. Guidé par l'inoubliable personnage de l'institutrice, les 24 prunelles est un portrait exceptionnel de cette époque, ainsi qu'une oeuvre bouleversante qui parvient peu à peu à émouvoir durablement le spectateur. 

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