Critique : Amour & amnésie
14 mars 2007
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14 mars 2007
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La article-details_c-trailers d'Amour & Amnésie laissait augurer une petite comédie potache, aux excès désopilants, voire même douteux (bâtes de base-ball, pingouin écrasé ). Une orientation doublement confirmée par la présence au générique d'un Adam Sandler à l'humour pour le moins marginal (Les Aventures de Mister Deeds, Self-control) et un Peter Segal, réalisateur du même Self-control et d'autres loufoqueries telles que La Famille Foldingue à la caméra.
Et pourtant, passées les trente premières minutes qui peinent à rallier le cur du film après que Lucy (Drew Barrymore) ait littéralement tapé dans l'il d'Henry (Adam Sandler) mais oublie chaque matin au réveil ce qu'elle a pu faire la veille (un Memento / 24h en quelque sorte), Amour & Amnésie prend des tournures nettement moins crétines que les présomptions initiales. En dérivant à peine le thème d'Un jour sans fin savoureusement vahiné par la magnifique photographie de Jack N. Green (collaborateur de longue date d'Eastwood), le film déroule lentement mais sûrement son romantisme touchant où un Sandler plus subtil qu'à l'accoutumé doit déployer des trésors d'ingéniosité pour re-séduire chaque jour sa belle. Cette « sagesse » se voit même réaffirmé lorsque le toujours excellent Dan Akroyd nous expose le plus sérieusement du monde en sa qualité de docteur quelques cas de malades affectés par l'amnésie ou encore lors d'un final aussi inattendu qu'émouvant, à l'image de la seconde moitié du film.
Ne vous fiez donc pas à la article-details_c-trailers ni à la première demi-heure qui aurait pu tailler plus rapidement dans le vif du sujet, Amour & Amnésie est une jolie petite comédie romantique sur fond de carte postale qui donnerait presque des ailes pour (re)conquérir le cur de sa bien-aimée.
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