Critique : L'Effet papillon 2

La séquelle made in Hollywood n'est décidément pas prête de changer (à quelques exceptions) mais lorsque le succès du film-matrice est là, la tentation est plus que grande. Malheureusement lorsqu'il s'agit de L'Effet papillon, nous sommes bien obligés de nous demander le bien fondé d'une suite, tant la fin du premier était fermée (aussi bien dans la version cinéma que dans la version longue). La solution trouvée ici réside dans une histoire inédite pourvu d'un casting d'acteurs de série télé en vogue, tels Erica Durance (Smallville) et Eric Lively (The L word). Une bonne formule ? Pas si sûr.…

 

Réalisé par le chef opérateur de Honey et du nouveau Lucky Mckee, The Woods, L'Effet papillon 2 essaie de reprendre la recette du premier film en se débarrassant de tout ce qui avait fait son succès…. Etrange. Le scénariste du premier film est remplacé par le géniteur de Souviens toi de l'été dernier 3 tandis que les acteurs d'origine et l'équipe technique ont fuit le plateau de tournage.… Reste donc les voyages dans le temps (aux effets spéciaux au rabais) et une relation amoureuse crédible mais pas assez pour susciter un attachement profond chez le spectateur. Tentant de sauver son couple, les multiples voyages temporels de Nick (E. Lively), héros de cette suite, vont engendrer des conséquences presque toutes aussi prévisibles les unes que les autres.

 

 

N'atteignant jamais la profondeur artistique du premier film (raison de son succès), cette suite sombre jusqu'à nous offrir deux scènes « hot » (dont une avec Erica Durance) à peine dignes d'un téléfilm du dimanche soir sur M6. Exit la théorie du chaos, bonjour le sensationnel (avec une séquence accident « Destination finale du pauvre ») ; L'Effet papillon 2 est un (télé)film mercantile direct to DVD qui vous fera, à coup sûr, retourner vers le premier opus.