Critique : Dilwale Dulhania Le Jayenge

Ilan Ferry | 3 juin 2006
Ilan Ferry | 3 juin 2006

L'amour selon Bollywood c'est toute une histoire ou plutôt des histoires longues et denses comme autant de chapitres de l'histoire du cinéma indien. À l'instar de Rajnigandha ou plus récemment Veer –Zaara, Dilwale Dulhania Le Jayenge (DDLJ, pour les intimes) fait partie des plus illustres références en la matière. Ainsi, 3 ans avant Kuch Kuch Hota Hai, Shah Rukh Khan (qu'on ne présente plus !) et la très belle Kajol, représentaient déjà la quintessence du couple bollywoodien dans ce qu'il a de plus glamour. Le public ne s'y est pas trompé puisque DDLJ a connu un succès phénoménal et est resté à l'affiche durant près de 10 ans, faisant ainsi du premier film d'Aditya Chopra un classique instantané.


En y regardant de plus près le succès de DDLJ n'a rien d'usurpé, puisque le long-métrage contient tous les ingrédients de la romance made in Bollywood : histoire d'amour impossible entre deux êtres aussi différents que complémentaires, poids écrasant des traditions dans le cercle familial, attachement profond à la terre d'origine et, bien entendu, numéros musicaux endiablés où les chants et les danses rivalisent de charmes pour nous offrir des moments de pur bonheur. Oui, DDLJ c'est tout cela et bien plus à la fois ! De fait, après une première heure et demie honorable jouant la carte de la comédie romantique à travers une Europe de carte postale où les français parlent anglais avec l'accent hindou (soit une certaine idée du dépaysement selon l'Inde !) et traversée par des moments de pure comédie démontrant, si besoin est, la parfaite alchimie entre Shah Rukh Khan et Kajol, l'ensemble prend une tout autre tournure et le badinage laisse rapidement place à l'émerveillement.


Ainsi, la seconde partie nous emmène aux confins de l'Inde et la romance pleinement assumée du couple vedette prend des allures de mélo souvent désamorcé par des scènes comiques et/ou musicales. Les enjeux entre les personnages se font de plus en plus clairs et l'ensemble gagne en intensité dramatique pour mieux exploser lors d'un final riche en émotions fortes (dont un numéro de cassage de bras par Shah Rukh que n'aurait pas renié Steven Seagal !) qui confère à DDLJ toute sa portée romantique.

Résumé

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