Bienvenue dans la jungle : critique moite
La rencontre entre The Rock et Peter Berg promettait beaucoup.
VERY BAD SCORPION PIE
Chacun avait, le temps d'un film (Le Roi Scorpion pour le comédien, Very Bad Things pour l'acteur devenu cinéaste), laissé entrevoir d'énormes promesses dans leur capacité à oeuvrer dans un cinéma de divertissement haut de gamme. Cette rencontre ayant lieu sur le terrain ultra banalisé mais quelque peu délaissé ces derniers temps du « buddy-movie », on pouvait s'attendre à un récit sans prétention, si ce n'était celle de nous amuser le temps d'une courte projection. Sentiment d'autant plus renforcé que les autres têtes d'affiche du film, Seann William Scott (le Stifler des American Pie) et Christopher Walken (l'un des rares acteurs à être à l'aise dans tous les rôles et tous les genres), donnaient des assurances supplémentaires au bon fonctionnement du récit.
Seulement voilà, Bienvenue dans la jungle ne transforme pas l'essai et laisse d'énormes regrets. Surtout lorsqu'on a goûté à une première demie-heure vraiment enthousiasmante où The Rock, après avoir reçu l'aval en forme de clin d'oeil de Schwarzy en personne, se met à tout fracasser sur son passage. D'une gigantesque castagne en pleine boîte de nuit où il assomme à tour de rôle la quasi intégralité des joueurs d'une équipe de football américain, jusqu'à l'affrontement musclé dans un bar d'Amazonie avec les hommes de main de Hatcher, le spectacle à l'écran est visuellement plaisant car cherchant constamment à faire ressortir le fun des situations. Mais une fois l'action circoncise, Peter Berg se décide à axer le récit sur la comédie.
ALL LOL IS LOST
Et là tout se gâte. Autant on marchait à fond dans l'aspect brutal et cartoonesque des combats, autant on reste de marbre (quelques infimes sourires) face au duo The Rock - Scott. Non que l'alchimie entre les deux comédiens ne fonctionne pas, mais voilà, les situations et dialogues qu'ils ont à défendre s'avèrent ternes et convenus. Le rythme du film baisse alors sévèrement, et même ce baroudeur qu'est Christopher Walken peine à égayer le récit. Bienvenue dans la jungle devient alors un divertissement longuet mis (involontairement) en pilotage automatique jusqu'à un final censé être explosif, mais qui nous fait juste regretter les moments d'anthologie passés à se fendre la poire devant ce bon vieux Commando de Mark Lester.
Toutefois, The Rock possède un tel charisme qu'on est intimement persuadé que l'acteur donnera très vite raison à la bénédiction faite par le gouverneur de Californie. Et tant pis si ce sentiment n'a pas été vraiment confirmé avec son film suivant, Zero tolerance : la multiplication des poings ne fait que commencer .
Lecteurs
(2.0)12/06/2018 à 12:38
bizare votre critique.... j'avoue que c'est un de mes films preférer de the rock et que je regarde souvent. notament pour les combat qui sont très bien chorégrapié et l'humour n'est pas désagréable non plus;.. j'aurai bien vu des suites a ce film vraiment dommage...