Critique : Komma

Lucile Bellan | 23 mars 2007
Lucile Bellan | 23 mars 2007

En un mot comme en cent, Komma ne dépasse jamais les deux lignes de pitch qui suffisent à résumer son histoire. Pas une mauvaise idée pourtant, ce rapprochement entre un mythomane à l'aube d'une nouvelle vie et une artiste fraîchement amnésique, mais dommage que la magie n'opère plus après la présentation du premier personnage. Car s'il fallait chercher une qualité à ce film, ce serait certainement le choix judicieux du chanteur Arno comme interprète principal. Quelque peu opportuniste sans aucun doute, mais une bonne pioche, car ce dernier se révèle jouer à la perfection et tout en subtilité Lars, ce fameux mythomane qui partage l'espace d'un instant un vrai sentiment avec une vraie personne : Lucie.

Mais passée cette délicieuse surprise donc, le long-métrage s'autodétruit de lui-même en polluant et pervertissant son univers de personnages de « pauvres riches » inutiles et pathétiques. Il devient lassant d'ailleurs de voir comment le cinéma cherche à tout prix à réhabiliter toute cette société en nous infligeant de nantis alcooliques qui souffrent, des nymphomanes en fringues de marque et autres beaux parleurs vicieux tirés de pubs Hugo boss. Toute la beauté, le mystère et ce magnétisme que nous apporte Arno se font aspirer par cette trivialité et vulgarité, et finalement le courant avec Lucie ne passe pas.

Beaucoup d'éléments démontrent pourtant une vraie recherche (musicale, artistique) pour emmener le spectateur dans un autre monde : la ville et les hôtels de Lars, le château de la Belle au bois dormant en Bavière. Un fourre-tout de bonnes comme de très mauvaises idées, qui endort le spectateur plus qu'il ne le captive.

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