Le 4ème morceau de la femme coupée en trois : critique

Lucile Bellan | 4 mars 2007 - MAJ : 23/09/2018 13:37
Lucile Bellan | 4 mars 2007 - MAJ : 23/09/2018 13:37

Premier film en tant que réalisatrice de la comédienne Laure Marsac, Le 4eme morceau de la femme coupée en 3 est une délicieuse surprise. Le scénario, très original, sur le rapport entre la femme et la voiture bénéficie d'un traitement fin et intelligent sans jamais tomber dans l'auteurisant. Car c'est là, la principale qualité de Laure Marsac, un humour ravageur toujours bien placé qui fait éclater d'un rire franc le spectateur tout en servant un propos sinon grave, au moins sérieux. Le casting, imposant plus par sa qualité que par sa quantité, regroupe Denis Podalydès, moniteur d'auto-école truculent, et Claire Borotra, à qui on pardonnera sa participation au téléfilm Alerte à Paris ! La réalisatrice elle-même interprète le rôle principal, Louise Coleman, une femme dont on découvrira le rapport à l'automobile de son enfance à sa maturité au travers de trois instants fugaces de sa vie - d'où le titre. Le fameux quatrième morceau brille alors autant par son importance que par son absence.

 

 

Un point de vue tendre sur une problématique concrète, celle de l'autonomie. Le sujet, propre à la féminité, englobe des évidences qui n'en sont finalement pas vraiment, la question du permis de conduire et pourquoi devrait-on nécessairement en passer par là, n'est-on pas un adulte sans le permis, pourquoi fait-on comme si c'était inné alors que ça ne l'est pas… Plus que ça, le métrage traite du passage à l'âge adulte, où l'on cesse d'être spectateur pour devenir acteur de sa propre vie. Le regard de Laure Marsac sent le vécu et on la remercie très fort pour sa fraîcheur et son honnêteté.

 

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