Critique : Boy Culture

Lucile Bellan | 30 janvier 2007
Lucile Bellan | 30 janvier 2007

Plaisir coupable ou assumé, Boy Culture est de ces films gay qui plaisent aux femmes autant qu'aux gays. Dire qu'il s'agit uniquement d'apprécier la plastique irréprochable des acteurs du film serait minimiser l'histoire pourtant assez intéressante et qui dépasse largement le simple prétexte. Mais bien sûr, il est très difficile (voire surhumain) de fermer les yeux sur les scènes de douches, de sexe, de changement de T-shirts ou même de sport, alors pourquoi finalement se priver d'un plaisir pareil, surtout si le film assume parfaitement cette position (il suffit de voir l'affiche pour en être convaincu). Pour parler de l'histoire, elle est sous la forme d'une confession, thème sulfureux s'il en est, celle de X, un escort boy aux proies avec ses démons intérieurs lorsqu'il s'agit de s'impliquer dans une relation : avec Andrew, sur lequel il fantasme depuis les débuts de la colocation, mais aussi avec Grégory (Patrick Bauchau tout de même) qui l'obligera à revenir sur son passé.

Le film traite donc de grands sujets tels que l'engagement au long terme dans une relation homosexuelle, la monogamie, les coming out mais le tout d'une manière légère et très positive. Même si on aperçoit parfois un préservatif ou deux, il n'est jamais question de maladie, un traitement plutôt original pour nous, Européens (et plus précisément Français), pour qui au cinéma, homosexualité rime quasiment toujours avec Sida, de Encore (1987) à Jeanne ou la garçon formidable (1998) en passant par Les Nuits Fauves (1992) et Drôle de Félix (2000). Ou avec grande folle avec La cage aux folles (1978), Pédale douce et dure (1996 et 2004) et Chouchou (2003). Boy Culture, lui, n'appartient à aucune de ces deux catégories.

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