Critique : Napoléon (et moi)

Louisa Amara | 18 octobre 2006
Louisa Amara | 18 octobre 2006

Comme l'indique justement Daniel Auteuil, Napoléon est redevenu un personnage historique à la mode depuis environ 5 ans. Les films et les téléfilms français ou étrangers se sont multipliés, très bons ou parfois sans intérêt. La réussite de ces fictions reposant en grande partie, bien sûr, sur la performance de l'acteur. Daniel Auteuil relève le double défi du rôle imposant, en langue étrangère. Il propose une interprétation différente et subtile de l'empereur déchu. Et si le film s'était concentré uniquement sur lui, on aurait eu droit à de la haute voltige. Mais le réalisateur a choisi d'adapter scrupuleusement le best seller italien N. Comme s'il avait peur de décevoir les spectateurs italiens, très attachés à ce roman.

Il a donc concentré son intrigue autour du jeune héros, Martino, écrivain fougueux et surtout assez antipathique, prétentieux, occasionnellement touchant mais la plupart du temps assez agaçant. Il est donc difficile de s'identifier à lui et de s'intéresser à son parcours. Sa relation avec la baronne n'est qu'anecdotique, et permet surtout de dévoiler les charmes toujours attrayants de Monica Bellucci dans 2 scènes seulement.

Mais on reste séduit par l'exubérance de la comédie italienne, grâce notamment aux nombreux seconds rôles. La qualité des décors et des costumes donne tout son cachet à cette reconstitution de l'île d'Elbe. Les amateurs de comédies italiennes en auront pour leur argent, mais ceux qui recherchent uniquement une biopic sur Napoléon devront s'attendre à une vision parfois pathétique du personnage, loin des hagiographies habituelles.

Résumé

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.

Lecteurs

(0.0)

Votre note ?

commentaires
Aucun commentaire.
votre commentaire