Critique : Les Lois de la famille

Aurélie Mayembo | 6 septembre 2006
Aurélie Mayembo | 6 septembre 2006

Être père, ça s'apprend. Mais comment devient-on le fils de son père ? À cette question, Perelman, un jeune professeur de droit semble ne pas avoir trouvé de réponse. Fils d'un avocat réputé, ce trentenaire en quête d'identité est persuadé de n'avoir en commun avec son père que le nom. Pratique du droit, vie privée, affaires, Perelman fils ne sait rien de la vie de son géniteur mais accepte de le suivre une journée dans ses pérégrinations de tribunal en troquet de Buenos Aires. Au final, l'incompréhension subsiste mais amène le fils à s'interroger sur la paternité et à ce qu'il transmettra de son côté à son propre enfant, le petit Gaston. Un nom ? Un patrimoine ? Des valeurs ? Un métier ?

Ce film argentin de Daniel Burman, remarqué avec Le fils d'Elias, avec le même Daniel Hender, est une longue interrogation sur la filiation, sur ce que les pères transmettent au fils et sur comment les fils le reçoivent. C'est grâce à la paternité que le jeune Perelman parviendra à s'ouvrir à son père et à reconnaître sa place de fils. Une prise de conscience qui rend le film attachant et en fait un « film de trentenaires » déclinant sous un angle original le passage à l'âge adulte. Si l'interprétation est de qualité, Daniel Hender en jeune père lunaire est excellent, l'ensemble souffre d'un traitement plat et sans rythme. À l'image du personnage principal, le film (pourtant d'1h42 seulement) prend son temps pour se trouver et s'étire en accumulant les scènes, avant de leur donner du sens par un tour de passe-passe, dans les quinze dernières minutes. La frustration l'a déjà emporté sur la sincérité du propos.

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