Un crime : Critique

Vincent Julé | 3 septembre 2006
Vincent Julé | 3 septembre 2006

Seul réalisateur français présent au Festival du film américain de Deauville 2006, Manuel Pradal réunit pour son troisième long-métrage un nouveau casting international après Ginostra, et retrouve par la même occasion Harvey Keitel.

 

Expatrié à New York, et plus précisément dans ses bas-fonds, Pradal s'attaque au thriller psychologique et « vengeresque » avec la légèreté d'un éléphant dans une boutique de porcelaine. Non, il ne s'agit pas d'une métaphore pachydermique pour la prestation d'Emmanuelle Béart, qui d'ailleurs joue très bien… Emmanuelle Béart. Qu'inspire la comédienne ? La question a été posée à plusieurs festivaliers, et voici leur même réponse, texto : « Elle se fout à poil ? » Pas qu'une fois les amis, ce qui laisse d'ailleurs amplement le temps de deviner à quand remonte sa dernière opération esthétique. Ce qui peut passer pour de la pure médisance (à peine !) reflète pourtant l'état d'impatience et d'énervement dans lequel le film plonge le spectateur.

 

 

Pourtant, la présence au scénario de Tonino Benacquista (Sur mes lèvres, De battre mon cœur s'est arrêté, mais aussi L'outremangeur) présageait si ce n'est du meilleur, au moins du bon, mais le récit enfile les perles, plus grosses les unes que les autres, jusqu'au mauvais et improbable twist final. Reste que Manuel Pradal sait filmer deux de ses personnages principaux, Harvey Keitel bien sûr, mais surtout la ville de New York. Il nous balade d'une rue à sens unique à un appartement glauque ou au club de jazz enfumé, avec la même petite musique et le même désespoir. Mais alors que le spectateur pense y avoir passé plus d'une heure et demi, la montre n'indique qu'une demi-heure. En voilà un vrai mystère.

 

Résumé

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̨
21/08/2015 à 12:42

̨

toms̨
31/07/2015 à 15:04

tomsЬ

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