Des serpents dans l'avion : Critique

Flavien Bellevue | 21 août 2006
Flavien Bellevue | 21 août 2006

Vous en rêviez, vous l'attendiez (pas), Hollywood a osé le faire : sortir un film dont le sujet et l'intérêt tiennent dans son titre à lui seul. À l'heure ou vous ne pouvez plus monter dans un avion sans liquide, gel, maquillage ou chewing gum (surtout lorsque vous allez aux États-Unis) Des serpents dans l'avion arrive donc sur les écrans dans une période estivale propice à ce type de film. Mais que cache vraiment ce titre à la fois simple et signe d'un nanar en puissance ? Et surtout que vient faire dans cette « galère », une star du calibre de Samuel L. Jackson ? Certes, cela ne sera pas la première fois que l'acteur vogue dans ce type de productions. Alors nanar assumé ou véritable nanar ? Attachez votre ceinture et n'oubliez pas de relever votre tablette car… Des serpents sont dans l'avion.

Avec un marketing blindé, le nouveau film de David Cellular R. Ellis a tout pour attirer la curiosité de chacun surtout lorsque sa star principale s'y met à fond. Samuel L. Jackson prend donc son pied à vendre le film et ça se voit. Interprétant un agent du FBI en charge d'un témoin oculaire précieux, Sam Jackson joue un personnage qu'il connait déjà. Il lui donne toute l'assurance nécessaire et montre encore une fois qu'il n'est pas du genre à emmerder. Et le film, direz-vous ? Lui assure d'une autre manière… D'entrée, la première séquence donne le ton. Croisement entre une publicité (belle plage, belles filles en bikini et une musique sympa) et un film d'action des années 90 style Steven Seagal (scène de torture et meurtre avec des répliques clichés), la première séquence du film nous met tout de suite dans le bain (sans jeu de mots) et laisse présager que le meilleur du pire est à venir…

Des serpents ne veut pas se prendre au sérieux mis à part les moments durant lesquels Samuel L. Jackson a du texte, et encore. La suite ne fait donc que confirmer ce à quoi on s'attendait et on ne peut que s'en réjouir. Si le méchant est caricatural, vous n'avez pas encore vu les passagers et membres de l'équipage du vol de la South Pacific Airlines. Du copilote interprété par David Koechner (reporter atypique au chapeau de cowboy d'Anchorman) au peureux stewart un tantinet efféminé et adepte de la boxe thaï (selon lui), en passant par une star du rap maniaque et une jeune blonde type Paris Hilton campée par Rachel Blanchard échappée de la série Clueless, le film perd toute crédibilité et va vous plonger dans une heure de folie douce et furieuse.

Si le film ne se prend pas au sérieux avec ses personnages, il en est légèrement différent avec ce qui nous intéresse le plus : les serpents. La raison de leur présence est simple : éliminer ce pauvre Sean Jones qui n'a rien demandé et qui ne doit surtout pas arriver vivant à bon port. Pour être sûr de son coup, notre brave méchant de service a tout simplement mis dans la soute tous les types de serpents venimeux actuellement en circulation dans le monde.

 

 

Du cobra au boa constrictor en passant par le crotale, il y en a pour tout le monde. Si les premières attaques sont hilarantes à cause de leur situation (c'est pas le moment d'aller faire popo), elles sont assez violentes et le film bascule dans le gore sans même prévenir. Malheureusement, les serpents n'ont pas été gâtés par les effets spéciaux car on a parfois l'impression que leurs corps sont simplement posés par ordinateur sur les victimes. Cela n'empêche pas pour autant d'apprécier le spectacle…

À mi-chemin entre Y a-t-il un pilote dans l'avion ? et Anacondas, Des serpents dans l'avion vous livre ce que vous vous attendiez à voir, ni plus ni moins. Le film aurait pu être plus court s'il n'était pas plombé…zzz…d'une intrigue qui se passe au sol dont l'intérêt est quasi nul et s'il n'y avait pas de twists aussi improbables que grotesques…zzz... Il vous permettra tout de même de (re)voir la belle Julianna Margulies en hôtesse de l'air en préretraite et une Elsa Pataky (à droite sur la photo) en mère de famille suceuse de venins…zzz… Nanar en grande partie assumé Des serpents dans l'avion est à voir entre amis, il saura…zzz…vous surprendre si vous le prenez au 36e degréeee…aargl….Motherfuckin' snakes ! Aaah…

 

 

 

Résumé

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