Critique : House of the dead

Laurent Pécha | 26 avril 2006
Laurent Pécha | 26 avril 2006

Toujours inédit chez nous, House of the dead possédait une réputation peu flatteuse d'authentique navet comme d'ailleurs le prouve sa fabuleuse moyenne sur le site incontournable qu'est imdb (2,1 pour 7442 votes soit la 13ème plus mauvaise moyenne de la célèbre base de donnée). On s'attendait donc à tout, à un truc inregardable, l'adaptation de jeu vidéo la plus nullissime de l'histoire,... On avait raison en grande partie. C'est pourquoi la note attribuée au film est en fait à prendre de deux façons possibles : soit, vous êtes adeptes des authentiques nanars, des séries Z hilarantes par leur capacité à faire n'importe quoi sans aucune honte ou gêne et là, House of the dead mérite quasiment la note maximale, soit vous êtes un spectateur « normal » qui ne prend aucun plaisir à regarder des films ratés et là, le film de Uwe Boll frise le zéro.

Après le succès de Resident evil, House of the dead est donc une nouvelle adaptation d'un jeu vidéo extrêmement célèbre ayant comme vedettes des zombies aux aspects multiples et variés. De ce classique du shoot them up, les auteurs du film ont tiré un récit d'une pauvreté scénaristique affligeante aux dialogues consternants et interprétés par des acteurs tout simplement nuls, à l'exception de Jürgen Prochnow venu payer ses impôts mais qui s'amuse visiblement comme un petit fou dans son rôle de mystérieux capitaine de bateau à la gâchette facile. De maladresse en maladresse (les inserts du jeu vidéo en flash sont à hurler de rire tout comme la vision via un caméscope du massacre de la rave party), de situations risibles en retournements délirants (l'hommage ultra cheap et foireux aux Dents de la mer, le sacrifice inutile et injustifiable de certaines personnages sauf pour les scénaristes, l'explication de l'existence des morts-vivants), House of the dead frise le naufrage total.

Mais voilà, il s'en dégage par moments une vraie énergie, une volonté naïve d'en mettre plein la vue et de combler les amateurs du genre. Ainsin le gunfight dans le cimetière mettant aux prises nos héros à une armée de zombies est un pur moment « d'anthologie ». C'est visuellement du n'importe quoi avec des effets à la Matrix assénés sans aucune logique cinématographique et pourtant ça marche, que l'on soit atterré (c'est totalement débile) ou fasciné par ce déballage de gore et d'explosions.

Involontairement drôle rappelant en cela les « meilleurs » Lambert (Beowulf, Vercingetorix), House of the dead est une perle. Des films aussi mauvais qui parviennent néanmoins à « captiver » leur public pour x raisons, cela ne court pas les rues. À déguster impérativement entre potes, c'est tellement plus hilarant !

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