Rambo : critique

Laurent Pécha | 12 mars 2004
Laurent Pécha | 12 mars 2004

Si c'est Rambo II : La Mission qui a installé véritablement le mythe Stallone et Rambo au firmament en imposant un spectacle pyrotechnique aussi défoulatoire que bassement patriotique, il est bon de rappeler à quel point le premier Rambo ne mange pas de ce pain-là.

 

Le film de Ted Kotcheff possède ce côté noble et réfléchi de l'œuvre qui, tout en offrant une histoire haletante et impressionnante, fait réfléchir. À travers le retour au pays de ce pauvre soldat déboussolé, traumatisé et persécuté par les membres de la police locale, obligé de prendre la fuite (sans jamais tuer personne directement, cela changera bien dans le 2), Rambo s'impose comme le film de la remise en question, du malaise américain sur une guerre perdue, critiquée et critiquable.

 

 

Rambo est à l'image de son titre anglais, bien plus juste (First blood), un formidable film de survie qui affiche une amertume et un pessimisme troublants. Une voie qui n'aura pourtant pas été suivie jusqu'à son terme, puisque Ted Kotcheff préférera à la fin originale qui voyait Rambo mourir et être sacrifié sur l'autel de l'ignominie, celle que nous connaissons tous, finalement bien plus conservatrice. Un peu comme si le film se rangeait définitivement du côté de cette société bien pensante qui ne veut rien d'autre que consommer et oublier.

 

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