Critique : Rocky III
Même s'il reste encore un peu de sentiments dans les rapports entre les différents personnages, Rocky III est à l'image de son sous-titre pour le moins belliqueux, L'il du tigre, tout entier tourné vers l'efficacité. Le couple Rocky/Adrian n'est ainsi plus qu'un amas de clichés pour remplir les trous entre les différents combats et entraînements. Si l'on peut légitimement reprocher à la saga de ne plus titiller la corde sensible du spectateur, il est en revanche bien difficile de faire la fine bouche sur la mise en avant des affrontements pour le moins pugilistes. Ceux-ci deviennent ultra spectaculaires (au détriment d'une quelconque recherche de réalisme) et offrent des instants de jouissance pure chez le spectateur avide de sensations fortes mais éphèmeres.
Et si le côté « bourrin » de cet il du tigre peut facilement laisser de marbre, il est toujours possible de s'amuser à voir dans cette histoire de déchéance d'un boxeur qui se voyait trop beau, et de sa rédemption à force de sacrifices et de remise en cause, une parabole prémonitoire de la carrière de Stallone.
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(4.8)