Destination Finale 3 : critique dans les rails

Erwan Desbois | 27 février 2006 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Erwan Desbois | 27 février 2006 - MAJ : 09/03/2021 15:58

L'avantage d'avoir choisi la Mort en personne pour tueur en série des différents Destination finale, c'est que les scénaristes n'ont pas à se creuser la tête pour le faire revenir… d'entre les morts d'un épisode à l'autre. Leurs questionnements sont plus pragmatiques : « Où placer la scène d'ouverture pour la rendre la plus impressionnante possible et vendre un max de DVD ? » et « Quelles idées bien gore et transgressives pourrait-on trouver pour les différents accidents mortels ? ».

À ces deux questions, la réponse est « Oui ». Oui ? Oui, Glen Morgan et James Wong (déjà auteurs du premier volet) ont accouché d'une première séquence – un grand huit qui déraille – tenant la dragée haute à ses deux prédécesseurs (le crash d'un avion et un carambolage géant sur une autoroute) ; et oui, ils ont déniché suffisamment de situations délicieusement perverses pour se débarrasser des survivants ayant échappé à la boucherie initiale par la grâce de la prémonition vécue par l'héroïne : du lit à U.V. au pistolet à clous, en passant par les feux d'artifice, il y en a pour tous les goûts.

 

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Cette critique pourrait s'arrêter là (d'ailleurs elle ne va pas tarder), car pour le reste il n'y a rien de nouveau sous les U.V. – pardon, sous le soleil. Malgré quelques pistes timidement ébauchées ça et là qui laissent espérer un léger renouvellement sous la forme d'une plus grande implication des personnages dans leur destin, le déroulement du récit suit en définitive trop fidèlement le schéma mis en place dans le premier volet et confirmé dans le second : carnage initial, course-poursuite haletante pour tenter d'éviter les accidents successifs, et final à rallonge.

Ce manque d'originalité et d'ambition est compensé par une efficacité indéniable, en particulier dans le rythme et dans la mise en scène. Il n'y a donc aucune raison que le succès commercial (qui serait mérité) ne soit pas au rendez-vous comme il le fut pour les deux premiers épisodes ; tout comme il n'y a aucune raison pour que la franchise des Destination finale s'arrête avant le vingt-cinquième épisode. À condition, bien sûr, de trouver à chaque fois une bonne scène d'ouverture.

 

Affiche française

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